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Comment aider les enfants à dépasser l’échec ?

Éducateur, Marc Litière accompagne les enfants en proie à des difficultés scolaires ou motrices. Dans son ouvrage Maman, j’y arriverai jamais ! ,il rappelle les clés essentielles pour remotiver les enfants et les aider à dépasser leurs difficultés.

Que se cache-t-il derrière la phrase « Je ne sais pas le faire » ?

MARC LITIÈRE : Plusieurs choses ! Il y a le Je ne sais pas le faire, car je ne veux pas le faire, en guise d’excuse pour éviter l’effort ; le Je ne sais pas le faire, car je n’ose pas le faire, lié à des échecs passés et à la peur d’échouer à nouveau ; le Je ne sais pas le faire, car je ne sais pas encore le faire, signifiant que l’enfant n’a pas tous les outils en main pour le faire ; le Je ne sais le faire, car je ne sais pas le faire correctement, en lien avec une attente d’excellence de l’entourage, et le Je ne sais pas le faire, car je ne sais vraiment pas le faire (et je ne saurai jamais le faire), qui révèle qu’il n’a pas les capacités physiques ou cognitives pour réaliser une tâche. Il est primordial, avant d’aider l’enfant, de comprendre ce qu’il veut dire exactement signifie pour lui apporter une réponse adéquate.

 

Comment aider nos enfants ?
M.L. : Dans les 2eet 3ecas, en générant une spirale positive. Par exemple en décomposant la tâche à accomplir en plusieurs parties : l’obstacle paraîtra alors moins infranchissable et, en réussissant étape après étape, l’enfant prendra confiance en lui, ou encore en la simplifiant, puis en en augmentant la difficulté. Et surtout en expliquant que la peur de l’échec et l’impuissance font partie de la vie de tous les jours et que l’on a le droit d’échouer, que l’échec est nécessaire à tout apprentissage !

 

Et dans les 4eet 5ecas ?
M.L.
 : De plus en plus d’enfants n’arrivent plus à répondre aux attentes de leur entourage. Nous devons accepter que nos enfants ne se développent pas tous de la même manière : la plupart des enfants savent bien faire certaines choses et y excellent, tandis qu’il y a des domaines où ils rencontrent des difficultés. Un être humain ne sait pas tout faire et ce n’est pas nécessaire !

 

En quoi la réaction de l’entourage est-elle essentielle face à l’échec ?

M.L. : Les parents ont souvent l’habitude de ne leur faire des remarques que lorsque quelque chose ne va pas… or la répétition de résultats négatifs nuit à la confiance en soi. Pour aider l’enfant à sortir de l’échec, il est toujours, et partout, important de faire des remarques constructives et bienveillantes et de transformer ces vécus en positif.

 

C’est-à-dire ?

M.L. : Un enfant apprend davantage par solidarité : il faut lui présenter un miroir de lui-même qui ne reflète pas que les aspects négatifs. Si, par exemple, un enfant ne sait pas bien calculer, regardez tout ce qu’il sait faire : c’est un bon camarade de jeu, il est doué pour le sport, il a des capacités de meneur, il participe aux tâches ménagères… Il faut lui montrer que son problème de calcul n’est qu’un petit aspect de lui-même, sans pour autant, surtout, le dédouaner des efforts à faire.

 

Si vous voulez que les enfants s’améliorent, faites-en sorte qu’ils entendent que vous dites du bien d’eux. Haim Ginott

 

 

Maman, j'y arriverai jamais ! Maman, j’y arriverai jamais ! – Face à la peur de l’échec, comment redonner confiance à votre enfant, Marc Litière et Hélène Van Kerckhove, 25€, De Boeck.

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