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Initiatives

PÉDIBUS : le bus… à pied !

Véritable solution de ramassage scolaire, le pédibus a tout du bus : une ligne, des arrêts, des horaires, un terminus… sauf le moteur ! Au Canada, on dit « Pédibus scolaire » ; en Belgique, « Ramassage scolaire à pied », aux USA, « Walking Bus » ; en Allemagne, « Schulwegbegleitung ». En France, c’est tout un poème. Chacun s’est inventé son pédibus à soi : Trottibus, Pti’bus, Mil’pied, 1000 pattes, Franchenille, Goss’Trotter, Kangoubus, Sablobus, Galopince, Pastacaisse, RamasseLoustics…

C’EST QUOI ?
Le pédibus est une sorte de ramassage scolaire – alternatif à l’automobile –, où les enfants, encadrés par un ou plusieurs adultes (la plupart du temps, des parents bénévoles), effectuent le trajet domicile-école à pied. Sur la « ligne », plusieurs points de rendez-vous, telles des stations, permettent aux écoliers de rejoindre le convoi.

ORIGINES ?
C’est en 1976, au Danemark, dans la petite ville d’Odense, que naît l’idée. Le programme « Aller-Retour sécuritaire pour l’école », imaginé pour pallier l’augmentation du nombre d’accidents, fait alors appel à des bénévoles pour accompagner les enfants. En 1991, le concept est repris en Australie, sous le nom de « Walking Bus », avant de cheminer jusqu’en Suisse, où il se transforme en « Pédibus » et d’essaimer à travers le globe…

En France, le concept s’est développé au début des années 2000, sous l’impulsion de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), qui a déposé les noms « Carapatte » (« car à pattes ») et « Caracycle » (« car à cycles ») et sensibilisé les collectivités et les écoles, en accompagnant les parents dans la mise en place des lignes et en finançant un certain nombre de structures.

BÉNÉFICES ?
En Suisse, l’idée du Pédibus a été reprise par une association soutenue par des assureurs soucieux de sécurité. En Italie, le premier argument est l’autonomie de l’enfant, alors qu’en Espagne, c’est plutôt la lutte contre l’obésité. Au Canada, le parti pris est celui de la convivialité. Quant à la France et à la Belgique, la première motivation est d’ordre écologique. C’est dire les nombreux avantages ! Petit tour des multiples adjectifs qui le caractérisent :

  1. Sain : le pédibus favorise la santé des écoliers (physique et psychique) et leur donne l’habitude d’une activité physique quotidienne.
  2. Écologique : le pédibus limite la pollution et ne nécessite pas de parking, consommateur d’espace. En France, près de 70 % des parents accompagnent leur enfant à l’école élémentaire en voiture sur des trajets qui font moins de 1 km ! Or, en voiture, les trajets les plus courts sont les plus polluants…
  3. Sûr : l’encadrement des élèves par des adultes permet de sécuriser les déplacements à pied et diminue le nombre d’accidents.
  4. Éducatif : le pédibus permet à l’enfant de mieux s’approprier son quartier et d’intégrer les règles de sécurité et de comportement vis-à-vis de la circulation. Utile l’aide pour, un jour, pouvoir faire le trajet seul (quand il sera au collège, par exemple).
  5. Convivial : il permet aux parents de se rencontrer, aux élèves d’échanger et à tous de renouer avec la notion d’entraide.
  6. Responsabilisant : il fait prendre conscience aux enfants qu’ils peuvent être actifs dans la préservation de l’environnement.
  7. Citoyen : le Pédibus limite les embouteillages et le stationnement sauvage aux abords des écoles.
  8. Économique : il soulage le portefeuille.
  9. Pratique : il facilite la vie des parents qui se relaient pour emmener les enfants à l’école.

COMMENT FAIRE ?
Sachez tout d’abord que c’est plus simple qu’on ne le croit et que les enfants sont toujours partants ! « Si vous êtes motivé(e), en 3 semaines le tour est joué », dixit Ulrike Fischer, qui a géré pendant 5 ans un pédibus en région PACA. Plus raisonnablement, il faut compter 2 à 3 mois pour que la ligne soit « activée ». Voici les 3 bons réflexes :

  • Premier réflexe : taper sur le Web l’une de ces 4 adresses, où vous trouverez tous les outils nécessaires pour vous organiser de A à Z : mode d’emploi, chartes, exemples de plan, modèles de signalétique, kit pédagogique…
    www.marchonsverslecole.com, www.reseaumillepattes.org, blogs.grandlyon.com/pedibus, carapattes.org
  • Deuxième réflexe : vous rapprocher de votre mairie pour demander une aide éventuelle, et d’associations de parents d’élèves ayant déjà mis en place des lignes de pédibus (rien de tel que l’expérience des autres pour se mettre en situation).
  • Troisième réflexe : solliciter les associations autour de vous concernées par le sujet, et qui pourront vous donner de sérieux coups de main : les associations d’éducation à l’environnement, l’APR (Association Prévention Routière), l’association Prévention MAIF, les CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement)…

Le succès d’une ligne repose sur 3 piliers essentiels :

  1. La motivation des parents bénévoles, responsables de l’accompagnement des élèves.
  2. L’aide de l’école et des enseignants, relais indispensable pour faire circuler l’information auprès des parents et des élèves.
  3. L’implication des mairies. De nombreuses communes proposent un soutien logistique (installation des panneaux d’arrêt, mise à disposition de gilets fluorescents…) ou décident de coordonner de manière globale le dispositif, quand d’autres gèrent elles-mêmes les lignes. Ainsi, à Rungis, l’« écol’Ô bus » est encadré par des animateurs de la Ville et tous les enfants des classes élémentaires peuvent s’inscrire gratuitement.

CHIFFRES ?
Il existe en France plus de 800 lignes de pédibus.
Les distances parcourues vont de 250 m à 2 km.
Le temps de trajet est en moyenne de 20 min.
Il faut compter 1 adulte conducteur pour 6 enfants de maternelle et 1 adulte pour 8 enfants de primaire.

SUCCÈS MONDIAL
Opération internationale annuelle, « Marchons vers l’école ! » a pour objectif d’encourager la marche à pied et la pratique du vélo chez les écoliers. Le temps d’une journée – voire d’une semaine –, des activités sont organisées et des lignes testées, le but, à terme, étant de pérenniser la démarche tout au long de l’année. Lancé pour la 1re fois à Chicago en 1997, cet événement – devenu international en l’an 2000, et plus connu sous le nom de « International Walk to School » – réunit aujourd’hui plus de 40 pays et près de 4 millions d’enfants !

Commentaires

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