Initiatives
« Où sont les fées aveugles, les pirates en chaise roulante, les super-héros appareillés, les princesses avec des déformations faciales ? » : en avril 2015, la journaliste anglaise et sourde Rebecca Atkinson, révoltée que l’industrie du jouet fasse l’impasse sur la représentation du handicap, lance #ToyLikeMe, une campagne digitale sur Facebook et Twitter.
CONVICTION
Avec deux autres mamans journalistes à l’initiative du projet (dont l’une, sourde, est maman d’une petite fille en chaise roulante et l’autre, d’un garçon aveugle), Rebecca Atkinson est convaincue que les enfants ayant un handicap ont besoin de jouets populaires qui leur ressemblent pour développer une image positive d’eux-mêmes et aider également les enfants valides à se familiariser avec le handicap. « Enfant, je n’ai jamais vu une poupée qui me ressemble », explique-t-elle. « Je portais des appareils auditifs, et si dans la vraie vie je croisais des gens comme moi, jamais je ne voyais de jouets avec mon handicap. Quel message cela véhicule-t-il auprès des enfants handicapés ? qu’ils n’en valent pas la peine ? qu’ils sont invisibles pour l’industrie du jouet et, donc, invisibles pour la société ? »
IDÉE
Leur idée, toute simple, a été de poster des mots d’enfants handicapés – « J’ai une infirmité motrice cérébrale. Pourquoi n’y a-t-il pas de poupée comme moi ? Ne suis-je pas assez jolie ? »* – et des photos de jouets « accessoirisés » avec du matériel pour handicapés fait maison.
BUZZ
Très vite, leur démarche a créé le buzz : de nombreux parents ont pris le relais en postant leurs propres photos et, à peine deux mois plus tard, Playmobil annoncait son intention de coopérer ! Mais le combat n’est pas terminé : il reste de nombreuses autres marques à convaincre, alors n’hésitez pas à contribuer avec vos photos !