Les dernières découvertes en neurosciences permettent de valider scientifiquement ce que nombre de psychothérapeutes, à l’image de Bowlby, Dolto, Gordon, Miller, Korczak ou encore Winnicott avaient pressenti : l’amour et la bienveillance sont essentiels pour le développement de nos enfants. Décryptage de ce que l’on appelle aujourd’hui la « parentalité positive ».
« Avec » plutôt que « contre »
Le Conseil de l’Europe, qui en fait la promotion, en donne cette définition : « La parentalité positive renvoie à un comportement parental qui respecte l’intérêt supérieur de l’enfant et ses droits, comme l’énonce la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant qui prend aussi en compte les besoins et les ressources des parents. Les parents qui agissent ainsi veillent au bien- être de l’enfant, favorisent son autonomie, le guident et le reconnaissent comme un individu à part entière. La parentalité positive n’est pas une parentalité permissive : elle fixe les limites dont l’enfant a besoin, de manière à l’aider à s’épanouir pleinement. La parentalité positive respecte les droits de l’enfant et favorise l’éducation dans un milieu non violent. »
Pour shématiser, la parantalité bienveillante (ou positive) repense le mode de relation entre parents et enfants. Elle substitue au schéma « dominant-dominé » (je suis l’adulte, tu es l’enfant donc tu m’obéis), une relation basée sur la bienveillance (je suis l’adulte, tu es l’enfant donc je vais t’aider à grandir).
Origines
La parentalité positive (ou bienveillante) trouve essentiellement ces sources dans la Communication Non Violente (CNV), élaborée par le psychologue Marshall B. Rosenberg dans les années 70. Cette approche, mondialement reconnue, et toujours d’actualité, propose une méthodologie simple pour communiquer sans violence, dans le but de transformer les conflits potentiels en dialogues paisibles, et de désamorcer les disputes.
Ces outils ont été notamment repris par plusieurs psychologues qui les ont appliqués aux relations parents-enfants et enrichis : les docteur Haïm Ginott (ce dernier ayant inspiré la « méthode » Faber et Mazlich) et Thomas Gordon. En France, de nombreux auteurs comme Catherine Gueguen, Isabelle Filliozat, Nathalie de Boisgrollier, Anne Bacus, ou encore Catherine Dumonteil Krémer, développent cette approche fondée sur le respect de l’enfant.
Fondements scientifiques
Pour la première fois, une approche éducative est validée de manière scientifique. Les recherches les plus récentes sur le cerveau de l’enfant montrent en effet qu’une éducation bienveillante, respectueuse et empathique permet au cerveau de se développer de manière optimale (voir notre article ci-avant pour plus de détails). Et, à l’inverse, que le stress, les violences verbales voir physiques peuvent modifier en profondeur un cerveau en construction en altérant les capacités cognitives (mémoire, apprentissage, réflexion) et affectives (relations, émotions).
Bonnes pratiques
La parentalité positive est avant tout une posture basée sur le respect profond que l’on a pour son enfant. En pratique, elle nécessite une nouvelle manière de communiquer et de poser les règles. Et cela demande de l’apprentissage ! Peu de parents aujourd’hui ont été élevés selon ces principes : la majorité d’entre nous reproduit ce que nos propres parents nous ont transmis.Voici quelques précieux conseils mais attention, ce ne sont pas des recettes miracles : changer soi-même prend du temps et faire grandir ses enfants également. Tout ne fonctionnera pas tout de suite, ni avec tous les enfants. Soyez indulgents envers vous même et persévérez !
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Tout frais, tout nouveau, notre mook vous accompagnera au fil d’une année entière pour vous initier à la parentalité positive et vous proposer, au fil des saisons, des occasions de partage avec vos enfants ! Principes à mémoriser, exemples concrets, DIY, lectures, playlists, printables, sorties… Inspirant et passionnant !
Comment débuter ?
Faber & Mazlich
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franckle 25 mai 2018
bonjour , très bon article qui explique bien , grâce à la science moderne et les neurosciences , que l'éducation bienveillante et positive est bonne pour les enfants, et que si on ne confond pas éducation bienveillante et laxisme, on n'en fera pas des enfants-roi. le tout est de savoir doser la savant cocktail de bienveillance et de fermeté , tous les deux nécessaires. je ferais peut etre une légère rectification si tu le permets : l'éducation bienveillante trouve ses origines bien avant les années 70 puisque les précurseurs de la Discipline positive , notamment le docteur Adler , vivaient au début du 20eme siècle.franck , formateur en discipline positive et auteur du blog http://www.lebonheurenfamille.fr/
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