La confiance en soi se développe dès la plus tendre enfance et se construit en interaction avec l’entourage. Hier, les parents ne considéraient sans doute pas assez leurs enfants ; aujourd’hui, par envie de bien faire, ils sont souvent surprotecteurs. Deux extrêmes qui ne facilitent pas le développement de la confiance en soi : voici les bons réflexes à privilégier !
Laissez-les faire des expériences
En manipulant, en testant, en créant, l’enfant prend confiance en ses gestes, en sa curiosité, en sa capacité à comprendre le monde : acceptez que votre fille de 4 ans arrose les plantes, même s’il vous faut éponger derrière elle…
Encouragez-les à affronter des situations nouvelles
Demander une baguette à la boulangère, descendre la poubelle tout seul, se renseigner sur une activité, planter un clou : inciter les enfants à sortir de leur zone de confort, à vaincre leur timidité, leurs peurs, leur permet de prendre confiance en leur capacité à appréhender l’inconnu.
Valorisez les erreurs
Se tromper est la preuve que l’on essaie, ce n’est qu’une étape vers le succès : cela fait partie intégrante de l’apprentissage. Une évidence à ne pas oublier et à leur expliquer souvent. Comme le disait Churchill : Le succès c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme.
Pensez à les féliciter
On pense plus facilement à critiquer et à relever ce qui ne va pas qu’à encourager : de la même manière que vous les grondez quand ils se comportent mal, pensez à féliciter vos enfants quand ils sont sages, généreux, gentils, gais, créatifs, habiles, ingénieux, enclins à l’empathie, serviables…
N’aplanissez pas les difficultés
Montrez plutôt à l’enfant qu’une difficulté est une opportunité d’apprentissage. C’est en y faisant face et en voyant qu’il arrive à la surmonter qu’il prendra confiance en lui. Et cela donne du sens à ce qui arrive et à ce que nous faisons. Vivre, ce n’est pas échapper à la tempête, mais danser sous la pluie !
Dites à voix haute le bien que vous pensez d’eux
Votre fille partage ses bonbons avec son petit frère ? Marquez le coup (Tu as partagé avec ton frère, c’est très gentil de ta part) au lieu de vous faire la remarque dans votre tête (Tiens, cette fois-ci, elle a pensé à son petit frère) sans penser à la formuler.
Laissez-les penser par eux-mêmes
Maman, je peux regarder la télévision ? — Qu’en penses-tu, toi ?— Je termine mes devoirs d’abord, et après, je regarde mon dessin animé : à une question qu’ils vous posent, demandez-leur ce que, eux, en pensent. Cela les habitue à se prendre en charge et à s’autonomiser, ce qui favorise le développement de la confiance en soi. Autre vertu : ils seront plus enclins à agir en conséquence.
Apprenez-leur à s’autoévaluer
Et toi, qu’en penses-tu, du rangement de ta chambre ?, Tu trouves que tu es colérique ? : inciter les enfants à s’autoévaluer les aide à développer un référentiel interne au lieu de rester dépendants de l’opinion des autres.
Méfiez-vous des généralités
Tu n’es bon à rien, Tu ne comprends jamais rien, Tu es paresseuse… Ces étiquettes collent à la peau et l’enfant finit par s’y conformer, persuadé de leur véracité. Un être humain n’est pas une seule chose, en toute situation et à tous les instants. Un enfant peut rechigner à faire ses devoirs et montrer une volonté de fer quand il joue au tennis…
Évitez les projections
Comme le dit si bien Isabelle Filliozat*, on peut faire des projets avec les autres, pas sur les autres. Propos qu’elle illustre par l’exemple d’un papa qui force son fils à faire du foot parce qu’il avait adoré cela lorsqu’il avait son âge…
Laissez leurs émotions s’exprimer
Peur, tristesse, colère, jalousie… : si on les garde en soi, surtout lors des premiers mois de vie, elles finissent par oppresser l’enfant et altérer sa confiance en lui. Toute peur ou honte qui n’a pu être reconnue, parce que personne n’a voulu l’entendre, est encore là, prête à se manifester dans les situations ressemblant plus ou moins au déclencheur originel, explique Isabelle Filliozat. Plus d’une semonce assénée à nos enfants, plus d’une querelle cherchée au conjoint sont des tentatives de vengeance de ce qui nous est arrivé petit.
Ne niez pas leurs ressentis
Non, cela ne fait pas mal, Non, ce pull ne pique pas… Comment avoir confiance en notre jugement quand nos sensations ont été niées, quand les autres semblent mieux savoir que nous ce que nous ressentons ?
Ne cachez pas vos émotions
Chagrin, soucis, angoisses : que vous fassiez bonne figure n’empêchera pas votre enfant de sentir que quelque chose ne va pas. Mieux vaut admettre ces émotions devant lui (sans bien sûr en faire votre confident). D’une part parce que son imagination peut l’entraîner dans des contrées autrement plus inquiétantes que la réalité, d’autre part parce que ne pas faire coïncider ce qu’il ressent avec ce qu’il voit de vous peut l’amener à ne plus faire confiance à ses ressentis. Enfin, intégrer que les problèmes vont et viennent et font partie de la vie, et, lui permettra de savoir aller de l’avant et de ne pas se décourager face aux difficultés.